Lors de nos rencontres professionnelles il arrive souvent que nous entendions une réplique récurrente : « un projet BI coûte cher et ça ne rapporte pas souvent! ». Nous ne pouvons pas nier que de tels cas existent.
Toutefois, le succès, avec un bon retour sur investissement, existe!
Ces succès ont trois points communs qui ne sont pas liés à la réalisation des projets mais au processus décisionnel amenant au lancement d’un projet BI.
Dans un premier temps, regardons ensemble des cas de succès que certains de nos clients ont vécu :
Le premier cas :
La problématique existante :
Une société de génie conseil avait des gros problèmes de trésorerie et devait régulièrement emprunter aux banques pour réaliser les travaux en cours. Cette société avait du mal à avoir une vision claire de la situation car elle est composée d’une cinquantaine de filiales autonomes, et a donc une gestion très complexe.
La solution :
La création d’un embryon d’entrepôt de données simple, souple et évolutif, pour répondre aux besoins futurs. L’embryon d’entrepôt contient les données liées à la problématique. Enfin, un tableau de bord a été créé. Ce tableaux de bord représente les informations sur les travaux en cours (TEC) et les comptes à recevoir (CAR).
Le résultat :
Le tableau de bord a amené la solution à la problématique par l’intelligence des indicateurs et des métriques choisis. Grâce au tableau de bord, l’entreprise a pu découvrir des problèmes dans son processus de recouvrement car les CAR se régler en plus de 90 jours en moyenne avec des pics à 240 jours. Avec ce tableau de bord, la gestion des CAR a permis à l’entreprise de réduire ses emprunts (qui se chiffraient à plusieurs dizaines de million de dollars par an) et donc de diminuer le coût de la dette.
Le retour sur investissement :
Il a été conséquent. Le projet s’est déroulé sur 2 mois à un coût de 45,000$ mais dès la première année d’exploitation du tableau de bord, la baisse des montants d’intérêt et autres frais de gestion de la dette a été environ de 250,000$ pour des emprunts globaux diminués de 5,000,000$ et une croissance de 11% des projets réalisés par rapport à l’année précédente.
La pratique d’analyse statistique et de tableau de bord peut être votre première étape vers un rendement accrue au sein de votre entreprise.
Le deuxième cas :
La problématique existante :
une compagnie aérienne régionale avait du mal à rentabiliser un grand nombre de ses lignes et le taux de remplissage des avions étaient très faibles. Il était impératif de revenir à l’équilibre.
La solution :
L’analyse des données de potentiel des lignes aériennes et des types de clientèles ont permis de valider le potentiel de certaines lignes même non rentables. Celles dont le potentiel n’était pas présent ont été fermées. Pour les autres, un projet de « Yield Management » a été lancé pour faire varier l’offre et les prix en fonction de la demande pour optimiser le rendement.
Le résultat :
Le projet de « Yield Management » a permis d’ajuster l’offre entre les différentes classes de sièges et d’ajuster les prix en fonction des réservations (et donc des prévisions de remplissage), des vols, de la période, etc… Ces ajustements ont permis d’accroître la rentabilité des lignes déjà rentables mais également de rendre rentable les lignes déficitaires mais dont le potentiel avait été identifié.
Le retour sur investissement :
Sur des lignes aériennes régionales avec des avions régionaux, les coûts d’exploitation sont pour une très grande majorité fixe. Plus le taux de remplissage augmente sur un tel vol, plus le profit augmente car plus de passager n’entraine pas systématiquement des coûts supplémentaires. Le projet sur 6 mois a coûté 70,000$. Sur la première année, une meilleure gestion de l’allocation de l’offre et un meilleur ajustement des prix, leur a permis d’augmenter de 17 points de pourcentage le remplissage des avions pour atteindre un taux moyen de remplissage de 82%. En parallèle, le chiffre d’affaires a augmenté de 14%, pour atteindre 7,410,000$.
La pratique d’analyse avancée peut être la voie vers un succès du développement de vos affaires.
Les points communs aux projets ayant un bon retour sur investissement :
1 – le projet répond à une problématique d’affaires :
il n’est pas rentable de faire du BI pour faire du BI. Le BI est une réponse à une problématique d’affaires dont la solution comporte un besoin d’analyse et de suivi d’indicateurs et d’information. Une entreprise possède des quantités considérables de données. Gérer toutes les données dans le cas hypothétique d’un besoin, c’est comme entreposer tous les objets de notre vie dans un endroit de notre maison au cas où nous en aurions besoin dans le futur : 90% de ces objets ne seront plus jamais utilisés et donc le stockage ne sert à rien mais est très coûteux.
2 – le projet doit comporter une solution simple, évolutive et durable :
il est nécessaire de simplifier chaque élément de la solution même si l’ensemble de la solution est complexe. La solution doit pouvoir évoluer avec le temps et avec les besoins, sans devoir reconstruire l’existant. En d’autres termes, des projets itératifs et agiles.
3 – Ne pas mettre en place des moitiés de solution :
dans beaucoup de projets sans retour sur investissement contiennent seulement la gestion de l’entreposage de données et ne comporte pas les parties d’analyse car cette partie est gérée par les services métiers. Cette pratique en silo amène des projets non finalisés et donc n’apportant aucun gain à la compagnie. Un projet BI doit être complet quel que soit les personnes réalisant les sous-parties de ce projet. L’essentiel est d’arriver au produit final permettant de comprendre les phénomènes entraînant les problématiques d’affaires.
En conclusion pour un bon retour sur investissement, construisez votre BI de bout en bout sans vous arrêtez à la moitié du projet, de manière souple et agile, tout en répondant à une problématique d’affaires et seulement en répondant à des problématiques d’affaires.
Pas de problématiques d’affaires adéquates alors Pas de BI!