Remonter la pente grâce au « Yield Management »!

Nous avons eu la chance de vivre une expérience démontrant le grand bénéfice du Yield Management! Cette expérience nous a été offerte par une compagnie aérienne régionale possédant 3 Beechcraft 1900 (avion de 19 places « passager ») et une vingtaine d’employés. Beaucoup de maintenance et de manipulations des avions étaient sous-traité à une autre compagnie.

La problématique de la compagnie était que de nombreux avions volaient à perte (plus de 60% des vols). Dans l’aviation, les coûts de fonctionnement et de maintenance sont majoritairement fixes et plus encore dans l’aviation régionale. Il est donc difficile de jouer avec les coûts de fonctionnement d’un avion en fonction du nombre de passagers. Avec des avions comme les Beechcraft 1900, il est impossible de jouer avec le nombre d’employés (pilote et personnel de bord).

La compagnie avait deux choix suite à la décision de son PDG et fondateur de partir à la retraite dans les 5 ans sans avoir de successeur : fermer ou fusionner. La fermeture n’était pas une solution pour la direction et les employés. Il restait donc la fusion. Mais avec qui?… Qui serait intéressé par une compagnie dont la majorité des vols ne sont pas rentables?

Ici à commencer notre collaboration. Suite à une conférence que j’ai tenu sur le « Yield Management », le responsable des opérations est venu me rencontrer et me demandait si je pensais que cette technique était viable pour les petites compagnies aériennes avec des petits avions (19 places) car jusque là, les seuls exemples d’application connus étaient pour les compagnies aériennes majeures et opérant des avions de plus de 70 places.

C’est sûr que dès le départ nous étions conscients que le modèle mathématique et analytique suivi par ces compagnies n’était pas la solution. Il a donc fallu trouver le modèle adéquat. Ce qui fût fait. Nous avons donc pu mettre le système en place, allouer les sièges au bon tarif selon les vols, la saison et différents critères de segmentation.